Réformes au pas de course … l’État doit entendre la colère des français !

La CSF fait paraître le nouveau numéro de son magazine ’NOUS’, dont vous pouvez consulter le sommaire sur notre site. L’éditorial de ce nouveau numéro, publié ci-après, est rédigé par Aminata Koné, Secrétaire Générale de La Confédération Syndicale des Familles.


Depuis son élection, le Président de la République et son gouvernement ont multiplié des reformes, donnant ainsi, le sentiment que la France va très mal et qu’il faut remettre de l’ordre dans le pays. De la réforme constitutionnelle à celle de la carte judiciaire, de l’asile à l’immigration, du marché du travail à la formation professionnelle, l’apprentissage, l’assurance chômage, de la réforme des retraites, de la CSG, de la fiscalité, du logement social, de l’audiovisuel, de la SNCF, de l’enseignement supérieur, de l’agriculture et de l’alimentation, de l’organisation de notre système de santé, de la protection de l’enfance… Une avalanche de reformes sensée renouer « la confiance entre gouvernants et citoyens » mais qui sonne aujourd’hui comme le désengagent financier de l’État.

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Moins 4 milliards pour les seuls hôpitaux publics et 500 millions pris aux familles ayant de jeunes enfants, alors que les inégalités sont de plus en plus grandissantes dans notre société et où une majorité de familles populaires peinent à satisfaire leurs besoins les plus fondamentaux : accès aux soins, le scandale de l’insuffisance des moyens pour une prise en charge dans les EHPAD des personnes âgées qui subissent dans des conditions de vie indigne…

Des nombreuses mobilisations sociales tentent de faire front : personnel des EHPAD et des hôpitaux, agriculteurs, magistrats, élus locaux, gardiens de prison, policiers, étudiants et maintenant les cheminots…
Si une partie de la population souhaite des réformes, les français attendent avant tout, un engagement fort de l’État pour lutter contre les inégalités et la pauvreté. Des familles sont inquiètes devant le risque d’une année scolaire en péril et nombreux sont des professeurs qui refusent de participer à ce tri imposé par la plateforme Parcoursup qu’ils jugent profondément inégalitaire et inéquitable en raison des manques de places.

C’est pourquoi, La CSF soutient la colère des lycéens, étudiants et leurs familles, colère qui pourrait continuer à s’accroître au moment où il faudra accueillir 40 000 lycéens supplémentaires à la rentrée prochaine dans les facultés.


Aussi, La CSF soutient ces mobilisations qui défendent le service public de qualité. Elle exige la prise en compte des besoins fondamentaux des personnes et des familles en souffrance. L’État est le garant de l’égalité de traitement entre citoyens. Il doit donc réagir afin d’éteindre ce « volcan social en ébullition » avant qu’il entre en éruption.