Crise sanitaire : La jeunesse doit être considérée

La CSF fait paraître le nouveau numéro de son magazine ’NOUS’. Vous pouvez consulter le sommaire sur notre site.


Adieu Marie-Françoise Martin. Après 12 ans passé au service de La CSF, à construire et porter ses orientations stratégiques, notre Présidente a tiré sa révérence le 29 janvier 2021. Elle a conduit avec certitude et sans relâche, l’esprit et les valeurs d’Education Populaire pour que chaque projet de la Confédération soit le fruit d’une construction collective dans le respect de la singularité de chacun.

Chaque adhérent comme chaque militant comptait. Elle représentait les valeurs humanistes, de solidarité et de fraternité, tant importantes dans une société qui se fracture. Jusqu’au bout, elle a accompagné les réflexions du conseil confédéral pour identifier les défis que notre organisation devrait relever afin de garantir à chacun et plus particulièrement aux familles populaires le respect et la prise en compte de leurs droits fondamentaux.

A notre dernier congrès, nous soulignions les risques de replis et de contestations sociales tant les situations sur le terrain en particulier dans les quartiers se dégradaient et l’importance pour La CSF, de s’engager dans des luttes à travers des collectifs, des tribunes obligeant l’Etat à assumer ses responsabilités pour protéger la population.

Notre responsabilité collective concerne d’abord la jeunesse, celles et ceux qui sont aujourd’hui en première ligne face aux bouleversements socio-économiques, climatiques et sanitaires. Il faut davantage prendre en considération leurs intérêts mais aussi leur parole car les jeunes sont l’avenir de la nation.
Au-delà de leur santé, se pose toujours la question de la précarité. Une situation inacceptable qui interroge notre modèle social. C’est pourquoi, La CSF a toujours revendiqué un droit à la protection sociale et à
l’accompagnement pour les jeunes de 18-25 ans sans emploi, sans formation, sans diplôme, par la création du Revenu Autonomie des Jeunes (RAJ). Des revenus et un accompagnement qui leur permettront de s’inscrire dans un projet d’avenir. Comme le disait Saint Exupéry, « Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir mais de le rendre possible. ». Alors l’autonomie des jeunes est possible si l’Etat en fait une priorité.

Face à la crise sanitaire, les familles doivent également faire face au défi que le Président de la République leur propose, la responsabilité individuelle. En effet, tant qu’un remède n’est pas trouvé et tant que la vaccination n’aura pas immunisé la population. C’est donc chacun de nous qui a la solution. Par notre comportement, en respectant des consignes sanitaires.

Si les français semblent accepter le confinement ou d’autres contraintes, aujourd’hui le retard à l’allumage de la vaccination contre le Covid-19 suscite une incompréhension de leur part. Pour La CSF, il est important d’œuvrer pour une démocratie sanitaire pour impliquer les acteurs de terrain tels que les représentants d’usagers de santé dans les réflexions et les mises en œuvre des décisions sanitaires qui impactent l’ensemble de la population. Aussi La CSF regrette que les représentants des usagers de la santé n’aient pas été impliqué dans la construction de cette campagne vaccinale.

Aminata Koné | Secrétaire générale de La CSF