En s’attaquant à la santé, à l’éducation, aux retraites et aux impôts, tous les leviers utilisés nous éloignent de la notion d’Etat providence. La Confédération Syndicale des Familles considère que le projet de loi de finances 2025 ne correspond pas aux attentes des familles.

Le gouvernement de Michel Barnier prévoit une réduction totale des dépenses publiques de 40 milliards d’euros. Nous rappelons que ce déficit est le résultat d’un manque de recettes dû aux généreuses aides accordées aux entreprises par les gouvernements successifs.

Les mesures d’économies vont frapper durement de nombreuses catégories. Les retraités vont subir le report de l’indexation sur l’inflation en juin, les patients vont pâtir de l’augmentation du ticket modérateur des médecins et les enfants verront leurs conditions d’apprentissage détériorées par la nouvelle baisse de 4000 enseignants dans les écoles.

L’augmentation des taxes sur l’électricité dite « accises » alourdira la facture d’une énergie pourtant décarbonée. Cette hausse touchera de plein fouet les ménages modestes, déjà confrontés à une précarité énergétique croissante. Alors que les familles subissent deux années consécutives d’inflation sur les produits énergétiques, cette nouvelle taxe aggravera leur situation.

Le gouvernement projette également de réduire les remboursements des consultations médicales et des médicaments, et de durcir les conditions de prise en charge des arrêts maladie. Ces mesures, qui visent à faire des économies sur le dos de la santé des citoyens, sont particulièrement alarmantes.

La réduction du nombre de fonctionnaires est intolérable. Nos écoles, nos hôpitaux et nos universités souffrent déjà d’un sous-financement chronique depuis des décennies. Même constat pour le logement, rien n’est prévu alors que les besoins sont immenses tant du côté de la production que de la rénovation thermique des bâtiments.

Pour La CSF, il est grand temps d’instaurer une justice fiscale et de mettre fin à cette politique de l’offre qui privilégie les entreprises au détriment de l’intérêt général. Les colossales aides accordées aux entreprises ont étranglé les recettes de l’État, sans apporter les bénéfices promis à la population.

La CSF appelle le gouvernement et les pouvoirs publics à orienter ce projet de loi de finances pour répondre aux besoins prioritaires des familles de la naissance à la vieillesse.

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