La CSF lance une pétition pour demander un moratoire sur le développement des réseaux de cinquième génération
Le futur déploiement de la 5G est annoncé partout. Le début des enchères pour l’attribution des fréquences a d’ailleurs été fixé pour fin septembre 2020. Pourtant, personne ne sait rien sur l’impact de cette technologie sur la santé et l’environnement.
L’Anses, dans son rapport préliminaire publié en février 2020, annonce manquer de données pour l’évaluer, et partout en Europe des voix s’élèvent pour demander de « ralentir » sur la 5G. Mais la Commission européenne voit dans le déploiement de cette technologie une « opportunité stratégique », voire même une « révolution », autant dire une manne financière qui pourrait être largement surestimée d’après certains chercheurs (William Webb), et surtout qui bénéficierait plus aux industriels qu’aux consommateurs. A quel moment un débat public sur la question a-t-il été organisé ? La marche forcée vers la 5G se fait sans les citoyens, à coup de « compétitivité », en partant du principe qu’une société ultra-numérique est voulue de tous, et sans appliquer le principe de précaution concernant une technologie dont on ne sait rien.
La CSF refuse que l’on vende la santé au prix du profit, et refuse que la société se dessine à l’image d’industriels et non à l’image des citoyens.
Nous demandons donc un moratoire sur le développement des réseaux de cinquième génération au nom du principe de précaution, et plus largement au nom d’un principe démocratique : tant qu’il n’y aura pas d’évaluation préalable ni de débat public sur la 5G, le déploiement doit être stoppé.
- Illustration : Photo de Gabriel Freytez provenant de Pexels