Démocratie et élections municipales : pour que notre voix porte !

Le numéro 228 du Magazine NOUS de La CSF est disponible !

Le sommaire est à consulter sur la page du magazine NOUS et l’édito est rédigé par Marie-Françoise Martin, Présidente de La CSF :


Chaque échéance électorale est l’occasion de s’interroger sur ce qu’est la vie démocratique dans notre pays. Que ce soit au niveau municipal, intercommunal, départemental, régional, national, européen, les différentes instances doivent être des lieux de débat et pas seulement des chambres d’enregistrement.

Les citoyens ne veulent pas seulement se contenter de glisser un bulletin dans une urne, ils attendent des élus une présence sur leur territoire, une connaissance du réel vécu par les citoyens, un dialogue qui permette à chacun de s’exprimer sur ses besoins et ses choix et aux élus de s’exprimer sur les choix qu’ils ont faits, les idées et les valeurs qu’ils ont défendues.

Être élu signifie s’engager pour la cause commune.
Les élus devraient avoir des rendez-vous réguliers avec les citoyens pour faire des bilans des actions entreprises, des orientations fixées. Ils doivent aussi entendre les différentes associations, actrices importantes pour la cohésion sociale qui œuvrent au quotidien pour créer les conditions d’un mieux vivre ensemble, d’un faire ensemble. C’est le rôle des corps organisés de la société civile qui n’est pas reconnu comme il le faudrait. Aujourd’hui, la tendance de nos gouvernants est de s’adresser aux individus et donc de pousser à l’individualisation des situations. Il y a des formes de concertation à inventer pour vivre la démocratie. La vie démocratique doit permettre un fonctionnement harmonieux entre les élus, les citoyens et les corps organisés de la société civile.

Il y a des conditions pour qu’une vie démocratique soit réelle, que le débat puisse avoir lieu : le respect des opinions, des personnes, des institutions démocratiques et de leurs règles de fonctionnement.

C’est le bien commun qui doit être mis en avant et non pas les situations particulières ou corporatistes.
L’intolérance et la violence verbale sont contraires à la démocratie. Rien ne peut les justifier. Pour éviter cette montée de violence, les gouvernants doivent faire preuve d’écoute et de dialogue.

A chacun de faire un pas pour que la devise de notre république soit une réalité. La fraternité, c’est le bien
vivre ensemble, le construire ensemble.
Elle n’est possible que s’il y a la liberté (liberté de penser, d’agir…) et l’égalité entre les familles, entre les enfants, entre les personnes, entre hommes et femmes, égalité face à l’école, face à l’éducation, face à l’accès à la culture et aux loisirs…

L’exercice de la vie démocratique nécessite des apprentissages. A l’école, au collège, au lycée, les enfants, les ados en font l’expérience lors des élections de délégués, lors des comptes-rendus de leurs missions à l’ensemble de la classe. Les conseils municipaux d’enfants, de jeunes sont des lieux propices à ces apprentissages.

Au niveau local, les conseils de sages, les conseils de développement sont des lieux d’échanges et de débat.
Des élus organisent des rendez-vous réguliers avec la population et portent une attention particulière à la vie associative, mais ils ne sont pas encore assez nombreux.
Le 15 mars, faisons entendre notre voix pour élire les candidats qui portent ce souci de la démocratie.
Voter est un devoir, c’est un droit acquis au prix de nombreux combats et chaque citoyen, chaque citoyenne doit en avoir conscience.